Questions essentielles
QUESTIONS ESSENTIELLES SUR LES ANCIENS MALADES DE LA COVID-19
1 - Comment savoir ou prouver qu’une personne a été malade de la COVID-19 ?
Il suffit d’un test rhino-pharyngé PCR positif (test virologique montrant la présence du coronavirus dans les voies respiratoires supérieures) effectué depuis plus de 2 semaines. Si, depuis ce test, la personne ne présente plus de symptômes -- si elle en a jamais eu -- elle est considérée comme guérie. On n’a pas besoin de lui faire subir d’autre tests, qu’il soit virologique ou sérologique (recherche d’anticorps dans le sang).
2- Comment connaître le nombre des anciens malades dans un pays donné ?
Il suffit de retenir le nombre de personnes ayant présenté un test rhino-pharyngé PCR positif depuis le début de la pandémie et d’en soustraire le nombre de personnes ayant subi ce même test et qui sont encore souffrantes ou sont décédées depuis. En fin de compte, quelque 98% des personnes contaminées par le coronavirus depuis le début de la pandémie auront été guéries et seront devenues des "anciens malades". Mais il faut noter que de nombreuses personnes ont été infectées par le coronavirus, puis guéries spontanément, sans le savoir (cas asymptomatiques ou paucisymptomatiques), ce qui fait qu'il y a beaucoup plus d'anciens malades qu'on ne le croit généralement. Seules des enquêtes sur la base de tests sérologiques (recherche d'anticorps) peuvent conduire à une évaluation plus rigoureuse du nombre réel des anciens malades immunisés.
3- Comment prouver qu’un ancien malade n’est pas contagieux ?
Il faut d’abord s’assurer qu’il s’agit bien d’un ancien malade (voir réponse à la première question), c’est-à-dire d’une personne immunisée qui ne peut pas retomber malade du jour au lendemain. Pour prouver que la personne en question n’est pas contagieuse, il suffirait de lui faire subir un nouveau test rhino-pharyngé PCR. Comme celui-ci sera forcément négatif (l’expérience courante, dans une telle situation, le prouve en continu), l’ancien malade n’est effectivement pas contagieux car le virus ne s’excrète et ne se transmet que par les voies respiratoires supérieures. Le résultat du deuxième test est tellement évident (négatif) qu’on n’a même pas besoin de le pratiquer : c’est l’approche déjà retenue par Israël et le Danemark et probablement bientôt par l’Union Européenne pour l’émission d’un “passeport sanitaire”.
4- Peut-il y avoir des “porteurs sains” qui seraient contagieux ?
La Covid-19 présente cette caractéristique que, chez la personne infectée, le virus se loge d’abord et reste toujours présent dans les voies respiratoires supérieures par lesquelles il s’excrète et se transmet. La condition nécessaire et suffisante pour détecter un malade de la Covid-19 et prouver sa contagiosité, est la réalisation d’un test virologique rhino-pharyngé PCR qui s’avère positif. Sachant que 98% des personnes infectées finissent pas guérir en un temps relativement court après avoir complètement éliminé le virus, on ne peut pas parler de “porteur sain” comme on ne peut pas parler de "personne immunisée mais contagieuse", mais on peut affirmer que toute personne infectée est forcément contagieuse.
5- La présence d'anticorps exclut-elle la possibilité de contagion ?
Il n’est pas besoin de se référer aux anticorps pour prouver la non-contagiosité d’un ancien malade, de même que l’absence ou la disparition apparente d’anticorps n’est en rien synonyme de contagiosité.
Les anticorps témoignent d'une réaction immunitaire à la suite d’un contact naturel avec le virus ou après une vaccination. Mais ils peuvent devenir indétectables sans que l’immunité disparaisse pour autant. En effet, celle-ci comporte au moins deux volets : l’immunité humorale représentée par les anticorps, et l’immunité cellulaire représentée par des lymphocytes (globules blancs) dotés de mémoire, notamment les lymphocytes T capables, sur de longues années, de détruire les cellules infectées par le virus, l’empêchant ainsi de se reproduire. Cette mémoire immunitaire par le biais de lymphocytes spécialisés, contribue à une immunité réelle et durable qui va bien au-delà des anticorps.
Sam Rainsy